Le 29 mai 2007, j’allais prendre mon bus pour aller travailler comme tout un chacun. Mais ayant eu une semaine chargée (je suis dans le médical et j’ai des horaires de 12 heures), je ne me suis pas réveillé et j’ai donc raté mon bus et j’ai du me rabattre sur le métro. Pas de chance, ma carte ne passe pas dans le distributeur de tickets et je n’ai pas de monnaie mais juste un billet de 10 €. "Bon", me dis-je "pour une fois, tu vas le prendre en fraude, une fois n’est pas coutume" et je passe derrière quelqu’un pour passer les portes coulissantes. Arrivé à Bellecour pour prendre la correspondance avec le métro A, pas de chance, des contrôleurs ! Bon, j’essaie de leur expliquer la situation, mon retard, mon boulot tout-ça-tout-ça, que je suis ok pour l’amende mais viiite... Sinon méga-retard à mon boulot si je rate le métro...

A part des regards goguenards et une superbe réflexion « Tu n’avais qu’à te lever plus tôt ! » (j’adore ce genre de petites piques !!) Bon, les gars prennent leur temps et je vois le métro partir !!!

Là, je sors de mes gonds et je leur dis ce que je pense (mais en restant correct, je préfère le préciser. Donc, ni insultes ou autres). Je commence à rebrousser chemin pour me calmer et là, j’ai droit à une nouvelle petite réflexion désobligeante (je ne pourrais plus vous dire quoi exactement), je me retourne et je leur balance un bras d’honneur, totalement hors de moi !!!

Un des gars m’avait contourné pour me bloquer ; je vois une demi-douzaine de molosses m’entourer et un qui me bouscule fortement en me secouant. Sachant que je fais 56 kg tout mouillé et le gars bien 80 kg à 90 kg, je chute lourdement et le gars se fait tomber sur moi, je cherche à me dégager, et il commence à m’étrangler et à me dire : « Je vais te tuer ! Je vais te tuer ! »

Forcément, la respiration coupée, un poids de plus de 80 kg qui m’écrase, je ne pouvais rien faire à part entendre ses collègues lui dire « Arrête ! » mais sans résultats. Puis une personne lui dit « Arrêtez ! Vous allez le tuer ! » et se fait éjecter sans ménagements par les miliciens... pardon, les agents de sécurité. Bref, je me retrouve dans un local dégueulasse avec un gars qui me fait une clé de bras en me menaçant de le casser si je bougeais !

Et puis, ce qui s’en suit : policiers (qui ont été sympas), gard’av’, refus de la police de prendre ma plainte pour la strangulation et les menaces de mort et convocation ce lundi 17 septembre pour une composition pénale pour "gestes de nature à porter atteinte à sa dignité en l’espèce, en lui faisant un bras d’honneur". Et là, vous allez pouvoir rire !

J’ai vu l’avocat commis d’office (je n’ai pas la chance d’être dans les TCL et pouvoir me le faire payer) qui m’a expliqué la procédure. Bon, sinon je reconnais le geste, ok, c’est pas bien, j’aurais pas dû m’énerver et je suis prêt à payer l’amende. Mais voilà, l’agent TCL doit avoir envie de se faire plaisir avec un petit écran plasma ou autre et dit que je l’ai violenté, qu’il est en arrêt depuis une opération d’une hernie discale que j’aurais soi-disant provoquée !!! Là, on rentre dans le domaine du surréalisme...

Donc, outre l’amende que je vais devoir payer (500 € pour un bras d’honneur !!) mais que j’assume ma connerie, je vais certainement me retrouver devant un tribunal car ce monsieur réclame plus de 5 000 € pour blessures volontaires, parce que ce monsieur à des témoins... qui sont ses collègues uniquement ! Relisez plus haut, je ne pense pas l’avoir violenté mais plutôt avoir subi des violences.

Il est bien évident que je ne vais pas laisser passer ça et je préfère encore me ruiner, me mettre à la rue, faire une grève de la faim plutôt que d’être condamné pour une chose dont je ne suis pas responsable. Surtout que je suis dans le milieu médical et qu’une hernie discale n’apparait pas du jour au lendemain. Agent des TCL, une nouvelle magouille pour se faire de l’argent !! Pas mal non ?

Si des personnes ont été témoins de cette altercation le 29 mai 2007, à la station Bellecour entre 6h30 et 7h, je serai ravi d’avoir leurs témoignages pour étoffer mon dossier. Merci.