Demander protection à certains policiers peut nuire gravement à la santé !

La nuit du 9 juin 2005, Madame Nadia AGGOUNE était dans le quartier de St. Jean où parfois elle joue de la musique dans les cafés-concert. Il était environ 4 heures du matin lorsqu’elle décide de rentrer et de prendre un taxi. N’ayant que 10 euros sur elle, elle demande au chauffeur si cela suffisait pour la course. il acquiesca tout en lui demandant de régler de suite. Mais, sans aller jusqu’au bout, il lui dit : « tu descends là c’est juste à coté. » Nadia lui répondit qu’il avait donné son accord pour la déposer à l’adresse indiquée. Face à cela le chauffeur lui dit : « Ou tu descends, ou on va chez les flics. » Croyant à une protection et au respect des engagements, Nadia se fait conduire au commissariat de police.

Arrivés devant le commissariat de police du 8°, deux policiers demandent à Nadia de les suivre, pour lui dire : « maintenant vous rentrez chez vous » ! Nadia demande aux policiers de bien vouloir la raccompagner chez elle au milieu de la nuit. « Ce n’est pas notre problème » répond l’un d’eux.

La suite, on l’imagine trop bien, c’est Nadia AGGOUNE qui la raconte :

“C’est à ce moment là qu’un agent femme fait le tour du comptoir, vient jusqu’à moi, me pousse d’une manière suffisamment violente pour me faire perdre l’équilibre et me dis « tu dégages maintenant ! » J’ai alors éclaté en sanglots, je suis tombée sur les genoux et je l’ai entraînée dans ma chute en m’agrippant à ses cheveux. C’est alors que ses collègues se sont jetés sur moi, m’ont frappé à coups de pied, à coups de poings, m’ont menottée et m’ont traînée par mon pantalon jusqu’à une cellule. Je suis restée au sol menottée pendant quelques minutes. Des agents sont venus me chercher pour m’emmener dans un autre commissariat. Retrouvant mon calme, je décide de renouer le dialogue avec les policiers dans la voiture. Le policier au volant me dit : « tu tapes sur les collègues : toi, tu fermes ta gueule ! » On arrive au commissariat, on longe un couloir et un policier cogne ma tête contre le mur et me dit : « Oh ! Pardon » d’un air ironique. Je me retrouve dans une pièce avec d’autres gens. Un policier vient me chercher et me ramène au commissariat du 8°. Suivent d’autres humiliations, un policier me traite de grosse vache et arrivé devant une cellule un policier dit : « non celle-ci est trop propre pour toi » et il me dirige vers une autre cellule où l’odeur d’urine est telle qu’elle restera deux jours imprégnée dans ma peau. En fin de matinée un agent en civil a pris ma déposition, mes empruntes et photos. Ma garde a vue à pris fin vers 14 heures et lorsque j’ai récupéré mon téléphone ma puce avait disparu.”

Il est important de la soutenir, le lundi 12 décembre à 14 h au tribunal correctionnel de Lyon, 67 rue Servient.

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